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  • 58'
  • Auteur : Manuel Laigre
  • 06-11-2016
  • Master : 2598

Attentats du 13 novembre, 1 an après | TF1 | Reportages

Le 13 novembre 2015, la France est frappée par les attentats les plus meurtriers de son histoire. 130 morts et plus de 400 blessés. Le monde entier exprime son soutien à notre pays, un pays traumatisé. Reste les survivants, les rescapés, et les miraculés. Des dizaines de personnes blessées, en état de choc, et des centaines de proches et de familles en deuil. Comment se reconstruire ? Comment dépasser l’inacceptable ?   Stéphane, 51 ans, est directeur de recherche au Commissariat à l’Energie Atomique. 260 personnes travaillent sous ses ordres. Une carrière réussie, et 2 enfants en pleine santé. Dont Hugo, 23 ans. Le soir du 13 novembre, sa passion pour le rock a mené Hugo au Bataclan. Il n’échappera pas à la violence aveugle des terroristes.  « Ma vie s’est effondrée, aller reconnaitre le corps de son fils à l’institut médico-légal, aucun parent n’est préparé à ça ». , Pour tenter de dépasser la mort de son fils et comprendre l’engrenage de la radicalisation islamiste, Stéphane rencontre un autre père de famille meurtri, dont le fils a rejoint les rangs de Daesh, avant de mourir en Syrie, vraisemblablement dans un attentat suicide. Stéphane ne veut pas juger, il veut comprendre : « On est en France et de jeunes français ont tué mon fils… Mais je ne veux pas tomber dans la haine, sinon Daesh a gagné… je ne veux pas que mon fils et le vôtre soient morts pour rien. »   En plein coeur de Paris, l’hôpital militaire des Invalides. Au milieu des soldats blessés au combat, une douzaine de civils. François, 23 ans, ne revient pas d’Irak ou de Syrie. Le 13 novembre 2015, ce fan de rock est au Bataclan. Une balle de kalachnikov lui brise la hanche en plusieurs morceaux. Malgré la douleur, le jeune homme tente de rester immobile pour ne pas se faire repérer par les terroristes. « C’était très très long… je commençais à sentir mes forces me quitter, il fallait se concentrer et s’inculquer l’envie de s’en sortir, je me suis dit : hors de question que je crève là » Une fois évacué par les policiers du RAID, François passera 2 jours dans le coma et avant de longs mois de rééducation pour retrouver l’usage de sa jambe et marcher à nouveau : « Reprendre une vie normale, guérir, continuer à sortir… pour moi c’est un acte militant ». Sa famille a prévu de rattraper le temps perdu en fêtant Noël avec quelques mois de retard !   Alors qu’ils rentraient d’une soirée entre amis, Jean et sa fille Jessica se sont retrouvés face à un des terroristes qui venait de faire feu sur les clients de la Belle Equipe. « On se retrouve avec le tireur qui nous vise, cagoule noire et avec une arme dans les mains : il va nous tirer dessus. Il y avait une femme en double file… et elle s’est pris les balles à notre place… on a appris qu’elle était morte après.» Jean et Jessica ont été ensuite parmi les premiers à porter secours aux victimes. « Jessica m’a donné son écharpe pour que je fasse un garrot à une jeune femme blessée à la cuisse… on a sans doute sauver sa vie, au moins on a servi a quelque chose. »   Noumouké 38 ans est un des responsables de la sécurité du Bataclan le soir du 13 novembre. Il se poste à l’entrée de la salle de concert, quand il voit les terroristes arriver dans sa direction. Noumouke s’engouffre à l’intérieur du Bataclan. « Quand je me retourne, je les vois tirer comme des malades sur les gens, partout dans la salle… une scène de guerre, terrible ». L’agent de sécurité finit par atteindre une trappe qui mène au toit. Il permet à des dizaines de personnes d’échapper aux tueurs. « Tu ne peux pas les abandonner… il y a des femmes qui pleurent, des blessés, tu ne peux pas vivre avec leurs morts sur la conscience. Si c’était à refaire je le referais. »


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