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Azerbaijan
  • 13'
  • Auteur : Stéphane Rodriguez
  • 26-10-2005
  • Master : 1405

Azerbaïdjan, le compte à rebours | Reportage | Arte

Le 6 novembre 2005, 8 millions d’Azeris élisent 125 députés parmi plus de 2000 candidats. Des législatives sous haute surveillance, car le régime du président Ilham Aliyev redoute l’avènement d’une révolution orange comparable au mouvement qui a balayé le pouvoir ukrainien en 2004. Les élections sont suivies d’un oeil attentif par l’Occident, car la jeune république d’Azerbaïdjan, issue de l’ex-empire soviétique, est au carrefour de toutes les influences. Au nord la Russie, au sud l’Iran… L’Azerbaïdjan possède des gisements pétroliers en mer Caspienne, qui viennent d’être connectés aux marchés occidentaux par un pipe-line qui relie la Caspienne à la Méditerranée. Mais les gens ne voient pas l’argent du pétrole: malgré les 20% de croissance, 41% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Pour l’opposition, muselée et disparate, ces législatives de novembre sont une véritable occasion de renverser le régime en place. Mais ils ne sont que quelques dizaines de militants «orange» à braver chaque week-end les matraques de la police. Gouvernement ou opposition, tous craignent que la pauvreté endémique ne pousse certains à se tourner vers les franges les plus radicales de l’islam. Une angoisse renforcée par la proximité immédiate de l’Iran, qui tente d’exporter insidieusement les préceptes de sa révolution islamique en Azerbaïdjan. Dans un pays en grande majorité laïc, le péril vert est-il un fantasme ou une réalité ?


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