Insultes, menaces, nuisances sonores et olfactives ou encore vols… Selon un sondage réalisé par l’association UFC-Que choisir, plus d’un Français sur deux serait en conflit avec ses voisins. Des situations de tension exacerbées par la crise sanitaire (+ 20% de conflits depuis le Covid selon l’assureur AXA), l’inflation et les conflits sociaux.

Si les motifs du litige sont souvent banals, certaines situations peuvent vite devenir un enfer, voire pire… Car en plus de se multiplier, ces conflits de voisinage sont aussi de plus en plus violents. Ainsi, le 27 mai dernier, un jeune homme de 21 ans est percuté et écrasé par une voiture conduite par son voisin, avec lequel il était en conflit. Quelques jours plus tard, dans le Finistère, un homme de 71 ans, qui ne voulait pas que son voisin défriche un terrain car il allait perdre de la verdure, tire sur toute la famille et tue une petite fille de 11 ans.

Avant d’en arriver à de tels drames, la principale issue pour résoudre un différend lorsque le dialogue est rompu, c’est souvent de porter l’affaire en justice. Mais cela en vaut-il vraiment la peine ? Au-delà de son coût, une telle procédure peut durer plusieurs mois, voire des années. Sans pour autant apaiser les tensions à coup sûr…

Pour désengorger les tribunaux, des alternatives existent. Pour tous les litiges inférieurs à 5 000 euros, il est même désormais obligatoire de passer d’abord par un médiateur ou un conciliateur de justice. Ces « pacificateurs », particuliers ou professionnels, se battent pour apaiser les tensions et désamorcer les conflits.

Pendant plusieurs mois, nous allons suivre le quotidien de ces voisins qui se déchirent, mais aussi le combat de ceux qui tentent par tous les moyens d’éviter que ces conflits se terminent devant les tribunaux.