LA REVOLUTION DU VELO | M6 | Enquête Exclusive

Depuis quelques années, la pratique du vélo ne cesse d’augmenter en France. Elle a même explosé après le premier confinement, avec un bond de 30% de mai à septembre 2020. L’an dernier, tous les records ont été battus : 1784 km de voies accessibles aux vélos ont été ouvertes, près de 200 000 locations par jour de vélos ont été faites en période de pointe à Paris et les ventes de vélos neufs ont bondi de presque 120 % durant l’été. La révolution vélo, c’est un vent de liberté qui souffle sur la France. Mais quelque chose ne tourne pas rond dans cette planète. La révolution en cours ne se fait pas sans heurts. Car la pratique ne va pas sans risques : les cyclistes restent toujours  aussi vulnérables en cas d’accident. Chaque année, plus de 60 000 cyclistes finissent aux urgences des hôpitaux. Désormais, le vélo est « chouchouté » par les responsables politiques, de telle sorte que certains cyclistes se croient au-dessus des lois. Ils se comportent en maîtres de la route. La police doit parfois se résoudre à verbaliser ces infractions : feux rouges systématiquement grillés, priorités non respectées etc. Nous avons suivi une brigade VTT des forces de l’ordre dans sa délicate mission de régulation de la circulation. Si le vélo est présenté comme une « mobilité douce » par ses partisans,  il existe des tribus qui le pratiquent de manière extrême. C’est le cas de la « bike life », une discipline importée des États-Unis et qui rencontre un engouement énorme auprès des adolescents français. C’est l’un des rares moyens pour les jeunes de se défouler durant les confinements, mais cela les amène à faire des acrobaties au milieu des voitures et des piétons. Enfin, le vélo, c’est aussi un business qui a une face cachée. Le vol de vélo est devenu un véritable fléau : en moyenne, on compte un vélo dérobé par minute en France. Ces bicyclettes sont souvent revendues sur Internet. Si les start up de livraisons à vélo sont plus respectueuses de l’environnement, elles ne le sont pas toujours de leurs coursiers. Car pour gagner difficilement leur vie, ils sont obligés de prendre tous les risques.