- 60'
- Auteur : Romain Marchal
- 15-05-2016
- Master : 2562
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LES ROIS DE LA CASSE | TF1 | Reportages
L’univers des casses est un monde à part. Souvent méconnu…on y passe sans vraiment s’arrêter, on croise le « casseur », les mains noircies par le cambouis …mais derrière ces apparences se cache un univers avec ses codes, ses secrets et ses dérives. Ces trois dernières années le prix de la ferraille a été divisé par dix et les professionnels de la récup’ doivent faire face à la concurrence des casses sauvages. Pendant plusieurs mois nos équipes ont suivi 3 casseurs aux profils très différents. Parmi eux…deux femmes qui ont su se faire une place. Nous avons aussi suivi une équipe de policiers spécialisés dans le démantèlement de casses clandestines. Michel, 76 ans est le dernier casseur de France à proposer des pièces de voitures qui ont plus de 50 ans. Son parc de 8 hectares est presqu’un musée à ciel ouvert qui recèle des automobiles de collection hors d’âge et hors d’usage. Il y a 20 ans, Michel aurait pu choisir de passer aux voitures modernes mais : « Les autos neuves m’ennuient. J’ai trop d’affection pour les vieux modèles, ces vieilles autos qui ont toute une histoire à raconter… Imaginez ce que chacune d’entre elles a vu ! ». Les clients viennent de toute la France jusqu’au hameau de Fléac en Charente pour dénicher des trésors. Michel se pose la question de la succession. « Mes enfants ne sont pas du tout intéressés par cet univers et je ne me vois pas continuer pendant encore 50 ans ! J’aimerais vendre mais je ne vois personne pour racheter mon entreprise… » Sans repreneur, il redoute de voir partir ses chères autos à la broyeuse. Un crève-coeur pour sa femme et lui. Ces dix dernières années, le métier a beaucoup changé, le prix de la ferraille a été divisé par dix et les professionnels de la récup’ doivent faire face à la concurrence des casses sauvages. Nous avons suivi les policiers de Lyon dans leur lutte contre ce commerce clandestin. La profession s’est féminisée. Nathalie, et Fanny se démènent pour relever le challenge : elles veulent réussir comme leurs parents avant elles. Il y a 10 ans, Nathalie a repris l’entreprise fondée par son père, une petite casse bordant la Dordogne:« Mon père était persuadé qu’il allait devoir revendre, c’était pour lui un crève coeur. Quand je lui ai proposé de reprendre l’entreprise familiale, il m’a répondu que c’était un métier d’homme. » Mais depuis qu’elle l’a racheté, Nathalie a doublé le chiffre d’affaire de son père.Elle, qui à 9 ans rêvait de devenir chauffeur poids-lourd, accomplit tous les jours sa passion en allant chercher les épaves au volant de sa dépanneuse. Nathalie est la patronne, son unique employé est son compagnon Kamal. C’est lui qui s’occupe de dépolluer les voitures :« Nathalie sait exactement ce qu’elle veut et elle sait convaincre ». La mordue de travail, maman de quatre filles, a parfois du mal à trouver un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle. Nathalie réussira-t-elle à passer plus de temps avec ses enfants ? Fanny Jacquot, jolie blonde de 31 ans, travaille dans l’une des plus grosses casses françaises. Une histoire de famille. C’est son père Philippe Jacquot, ancien pilote du Paris-Dakar, qui a fondé l’entreprise. Parti de rien, il a fait fortune avec cette casse, installée dans la Haute-Saône.Un parc de 12 hectares, plus de 7000 véhicules entreposés et un ballet incessant de dépanneuses, d’ouvriers et de clients venus chercher la bonne affaire. Quand son père partira à la retraire, Fanny et son frère Rudy, reprendront l’entreprise familiale. En attendant, ils doivent faire leurs preuves. Fanny et Rudy organisent une casse au kilo. Le principe : proposer aux particuliers équipés de leur caisse à outils, de démonter eux-mêmes des voitures pour choisir leurs pièces, vendues au kilo. Cet événement leur permettra-t-il d’attirer une nouvelle clientèle ? Nous avons accompagné pendant plusieurs mois ces hommes et ces femmes de caractère, passionnés, qui se démènent chaque jour pour faire vivre leurs entreprises familiales.