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Anonymous letters... poison-pen" or sword of justice: the France that informs"
  • 90'
  • Auteur : Jean-Charles Doria
  • 10-06-2012
  • Master : 2095

Lettres anonymes, « corbeaux » ou justiciers : la France qui dénonce | M6 | Zone Interdite

Qui sont ces citoyens qui dénoncent leurs voisins, leurs collègues, leurs amis et parfois même leurs parents ? Et pourquoi se transforment-ils un jour en délateurs ? Si certains sont animés par une réelle soif de justice, d’autres avouent des motifs beaucoup moins nobles : jalousie, envie de nuire, appât du gain… Ils préfèrent oeuvrer dans l’ombre et rester cachés, car en France, la pratique de la délation est souvent honteuse, associée aux heures les plus sombres de notre histoire. Nous avons enquêté sur plusieurs affaires de lettres anonymes et de dénonciations calomnieuses : des « corbeaux » qui détruisent parfois la vie de leurs victimes. Depuis 10 ans, dans un village du nord de la France, un « corbeau » mitraille les habitants de lettres anonymes, dénonçant un mari infidèle, une jeune fille aux moeurs légères, ou le passé inavouable du Maire. Des courriers qui sèment le doute et la suspicion dans les familles visées… Grâce aux témoignages des victimes et à des expertises graphologiques de ces lettres, nous avons tenté de le démasquer. À Paris, nous avons suivi une concierge qui assume son rôle de « balance ». Embusquée derrière le rideau de sa loge, elle guette chaque jour le moindre faux pas des habitants de son immeuble. Et s’ils ne respectent pas son règlement à la lettre, elle écrit à la Mairie pour donner les noms des fauteurs de troubles. Les locataires n’ont qu’à bien se tenir. Mais il arrive aussi que certains dénoncent les autres sans preuve, juste par intérêt. C’est le cas de Christopher, 23 ans. Pour toucher une récompense, il a accusé 2 hommes qui ont fini en prison, car il a déclaré qu’ils avaient tiré sur les policiers lors des émeutes de Villiers-le-Bel en 2007. Il affirme aujourd’hui avoir menti par appât du gain. Mais il craint les représailles et veut se rétracter devant la justice. Enfin, nous sommes partis en Corée du sud, où l’école de la délation connaît un succès retentissant. Les étudiants y apprennent à traquer les fraudeurs et surtout à les dénoncer. Car l’État offre des récompenses aux citoyens qui dénoncent les délits. Certains en ont même fait leur métier : ils peuvent gagner jusqu’à 15 000 euros par mois.


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