- 52'
- Auteurs : Antoine Boddaert, Guillaume Lhotellier
- 25-07-2023
- Master : 3361
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SUMATRA, MAUDITS TRÉSORS | France 5 | Les Routes de l'Impossible
Dans l’immensité de l’archipel indonésien, Sumatra occupe une place à part. Ils sont 60 millions à vivre sur la 6ème plus grande île du monde. L’agriculture fait sa richesse mais c’est aussi son pire ennemi. Un tiers des habitants dépend du travail des champs.
Pour éviter d’emprunter les pistes défoncées, Masinis utilise la vieille ligne de chemin de fer qui date du début du 20ième siècle, mais est-elle plus rapide et plus sûre ? Pas vraiment… C’est lui-même qui a bricolé son wagon à moteur bringuebalant. Les rails ressemblent à des serpents tellement ils ne filent pas droit et par endroit ils ont disparu, remplacés par des branches…
« Les rails ont été emportés par un glissement de terrain. C’est la faute de la saison des pluies, il pleut sans discontinuer depuis 2 jours. Ça m’est déjà arrivé de dérailler et de me renverser mais heureusement je n’ai jamais eu de mort »
Un miracle, au regard de l’état des ponts, qui semblent tenir par l’opération du saint esprit. Mais grâce à son engin, paysans, villageois et mineurs d’or ne sont plus isolés.
De son côté, Rudi le taxi n’a rien à envier à ce train souffreteux, le chauffeur de minibus transporte 6 passagers sur 80 km et la route est dans le même état que la vieille voie ferrée… les ornières et la boue en plus. La mousson transforme chaque voyage en véritable périple mais l’ambiance est plutôt bonne.
« Pour oublier l’état de la route, je n’ai que le rire, de toute façon, je dois travailler tous les jours pour gagner l’argent nécessaire à ma famille »
Selon Rudi, les multinationales qui transforment la forêt tropicale en champs de palmier pour faire de l’huile de palme, commettent une catastrophe écologique et ruinent la vie des voyageurs.
« Vous pouvez voir qu’il y a plein de gros camions qui transportent des noix de palme. Ils sont des centaines chaque jour à passer par là et c’est eux qui finissent par détruire la route à force de l’emprunter »
Dans la région de Minang, chaque année, à la fin de la récolte de riz, les paysans s’affrontent dans une course folle. Ici pas d’hippodrome ni de chevaux mais… des taureaux et une rizière comme champs de course. Les « jockeys » sont debout sur une latte de bambou tirée par deux mastards. Avec la vitesse, ils surfent sur l’eau et si les bêtes ne vont pas assez vite, ils ont une technique étonnante pour les faire accélérer. Même s’il maitrise encore bien les taureaux, Maklanu a dû lâcher les brides.
« C’est devenu trop difficile car je n’ai plus de dents et pour un jockey, le plus important ce sont les dents »
Car mordre la queue des taureaux est le seul moyen de faire les accélérer.